samedi 2 décembre 2006

Mamans Criminelles


Ces dernières semaines, de plus en plus d’infanticides ont été découverts, en France et dans d’autres pays du monde. Les rubriques « faits divers » sont inondées de cas d’infanticides. Les procès sont de plus en plus nombreux et les condamnations tombent : on constate que les assassinats d’enfants sont parmi les crimes donnant lieu aux peines les plus sévères. On les condamnent, on les blâment donc, sans même prendre la peine de les comprendre. Il ne s’agit pas de défendre ces actes odieux et impardonnables, mais de comprendre ces femmes. Comprendre ce qui les pousse à tuer, à étouffer, à faire disparaitre toute trace de vie.

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il est impossible de prévenir ces meurtres, car ce fléau touche tous les milieux, tous les pays, toutes les religions, mais également toutes les époques. Au grand étonnement de certains, ces drames ne sont pas contemporains de notre ère ; les infanticides ont toujours existé, seulement les médias ne s’y intéressaient pas. Lorsque les femmes se retrouvaient enceintes, elles s’arrangaient pour cacher ces grossesses jugées « honteuses », puis tuaient leurs bébés à la naissance. Dans les campagnes, on s’en débarassaient en les enterrant dans les bois, en les jetant dans des puits désaffectés, des rivières ou même encore, en les donnant à manger aux porcs... Mais dans les sociétés -quelles soient orientales ou occidentales- personne ne pardonne ces crimes. Les mobiles économiques et les causes socio-culturelles semblent être LES raisons de ces nombreux infanticides, pourtant, tout reste secret et tabou.

Néanmoins, qu’en est-il de ces nourrissons ? Pour beaucoup, il semble important de demander à ces meurtrières de donner –à titre posthume- un prénom à leurs enfants et de les déclarer à la mairie. De cette manière, ces femmes qui rejettent leurs grossesses commenceraient à éprouver du remords. Dans leurs esprits, la question « Qui ai-je tué ? » remplacerait celle-ci : « De quoi me suis-je débarrassée ? ». Et peut-être qu’à ce moment, la culpabilité apparaîtrait et s’installerait dans leurs consciences.

Les infanticides rapportés par les médias ne sont donc qu’une infime partie de la réalité. Tragédies familiales, vies anéanties, histoires privées et singulières, gestes de lâchetés ou de souffrance : personne ne sait et ne saura vraiment ce qui se passe dans l’esprit de ces mères criminelles.


Khadija

2 commentaires:

Anonyme a dit…

"Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il est impossible de prévenir ces meurtres"

"personne ne sait et ne saura vraiment ce qui se passe dans l’esprit de ces mères criminelles."

etc.

Bonjour khadija,

Le constat est une chose. Le remede en est une autre. Confondre les 2 c'est se refuser l'avenir.

Tu decris des faits. Tres bien. Mais si tu ne connais pas les solutions a ces problemes, cela ne veut pas dire qu'elles n'existent. Il faut sans doute continuer a chercher...

Bien a toi,

Phil

Anonyme a dit…

s