vendredi 23 février 2007

Le rugby vu par une fille...


Le sport est un des rares sujets qui ne m’inspire pas, d’où la difficulté que j’ai de le comprendre. Je me suis aperçu que cette indifférence et ce ras-le-bol correspondaient à des périodes pendant lesquelles le sport monopolisait l’actualité. Aujourd’hui, le sport n’est plus un spectacle qui transporte les foules. Pour moi, c’est plus une histoire d’argent, de stars, de dopages, d’agressions, de rivalités... Et pourtant, le sport n’a jamais autant passionné les gens. Alors, j’ai décidé de m’y intéresser et de commencer par le rugby.

Mon premier match? Dans un bar sportif. Ah ! Le bar sportif ! Le rêve de beaucoup de femmes. Une salle pleine d’hommes en grande majorité hétéro et qui ne demandent qu’à être distrait après le match... J’avais pénétré dans l’antre des hommes ! Je n’en avais jamais vu autant réunis au même endroit ! Et pourtant, il me fallait me concentrer sur le match, sans penser aux ridicules calendriers des rugbymen français ou à toute cette testostérone présente dans la salle qui commençait à me donner le vertige...
Ecosse-Pays de Galles : 21-9. Pas d’arrêts de jeux, un carton jaune et des supporters déçus. Il n’empêche que tout ça m’avait intrigué. En assistant à ce match de rugby, je réalise que le spectacle offert par les joueurs est plus familial, plus évolué. Etais-ce une exception ? Aucune idée. Alors, le match suivant, il me fallait le suivre.
France-Irlande : 20-17. Et de ce France-Irlande fiévreux, ardent, j’ai vu de la solidarité, de la joie, de l’énergie et du fair-play. J’ai vu des joueurs se jeter à corps perdus dans la mêlée, regroupements virils et enflammés. Le temps d'un match, j’avais retrouvé la fulgurance et l’éclat du sport. Oui, j’avais retrouvé cette marque d'audace, teintée de virtuosité technique et d’intelligence tactique... Bon d’accord, j’arrête là. Il n’empêche que ce n’est pas entièrement faux. Lors des temps de jeu, qui laissaient les rugbymen, rouges et en sueur, leur souffle était retenu jusqu’à l’intervention de l’arbitre. Car au rugby, les joueurs ne sont pas là que pour la victoire, que pour remporter des matchs. Au rugby, les joueurs sont dignes. Ils ont la classe de ceux qui sont des gagnants dans l’âme. Et c’est ce qui semble manquer dans certains sports.

De l’audace, de l’ambition, de la créativité dans le jeu, une certaine provocation et de l’arrogance : tout cela à petite dose. C’est ce que j’ai noté chez les rugbymen. Dommage que le Tournoi des 6 Nations se finisse bientôt...

Khadija

jeudi 28 décembre 2006

La nouvelle Kournikova


Formée à la prestigieuse école de Russie, Maria Kirilenko s’impose peu à peu comme l’une des grands espoirs du tennis mondial. Récente vainqueur du tournoi WTA de Pékin face à l’allemande Groenfeld, elle s’est soudainement révélée aux yeux du monde. A 19 ans, son parcours et surtout son physique ne sont pas sans rappeler une certaine Anna Kournikova.

L’ancienne tenniswoman reconvertie depuis en « sex-symbol », est probablement aujourd’hui l’exemple le plus frappant d’un immense talent gâché par une surexposition médiatique trop précoce. Pourtant tout avait si bien commencé. A 14 ans à peine, la jeune Anna intègre l’équipe russe de Fed Cup, du jamais vu! Mieux, en 1997 elle atteint carrément les demi-finales de Wimbledon à seulement 16 ans, renversant!! Le monde du tennis n’a d’yeux que pour elle, tous s’accordent à lui prédire un avenir radieux et une gloire certaine. Seulement voilà, Kournikova n’est pas uniquement une surdouée du tennis, elle est avant tout une très belle fille…et cela va lui jouer des tours. Alors qu'elle est en pleine ascension, elle chute et se blesse au pouce après avoir battu Steffi Graff à Eastbourne, en Angleterre. Durant sa période de convalescence, elle reçoit de nombreuses propositions de sponsors et se familiarise petit à petit avec l’univers parfois malsain de la jet set. Multipliant les actions publicitaires, elle jongle entre les unes de magazines et les plateaux de télévision. Lors de son retour à la compétition, la jeune prodige est devenue une icône de beauté, et ses résultats sportifs s’en ressentent. Peu à peu la joueuse Anna s’efface au profit de la belle Kournikova, si bien qu’en mai 2003, elle met fin à sa carrière de manière officieuse, à l’âge de 22ans. Un beau gâchis! De nos jours c’est le business qui prime et impose sa loi, le sport n’a qu’à bien se tenir. Kirilenko est donc prévenue, elle qui possède tant de points communs avec son aîné. Outre son jeu de qualité, elle jouit d’une plastique attrayante. 1m73 pour 58 kg, les cheveux blonds et une tête d’ange, Maria soulève malgré elle la comparaison avec Anna. Originaire de Moscou, elle a d’ailleurs signé un contrat avec Addidas et commence à se prêter volontiers au jeu périlleux des objectifs. Les joueuses russes ont la cote en ce moment, sa copine Sharapova a même été désignée athlète la plus sexy de l’année par un célèbre magazine américain. Après cinq ans de carrière, Maria la nouvelle « poupée russe » est donc en passe de côtoyer l’infréquentable succès médiatique. Saura-t-elle se servir de l’exemple Kournikova pour garder la tête sur les épaules et les pieds sur le court? Elle seule possède la réponse.

Alex

samedi 2 décembre 2006

Mamans Criminelles


Ces dernières semaines, de plus en plus d’infanticides ont été découverts, en France et dans d’autres pays du monde. Les rubriques « faits divers » sont inondées de cas d’infanticides. Les procès sont de plus en plus nombreux et les condamnations tombent : on constate que les assassinats d’enfants sont parmi les crimes donnant lieu aux peines les plus sévères. On les condamnent, on les blâment donc, sans même prendre la peine de les comprendre. Il ne s’agit pas de défendre ces actes odieux et impardonnables, mais de comprendre ces femmes. Comprendre ce qui les pousse à tuer, à étouffer, à faire disparaitre toute trace de vie.

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il est impossible de prévenir ces meurtres, car ce fléau touche tous les milieux, tous les pays, toutes les religions, mais également toutes les époques. Au grand étonnement de certains, ces drames ne sont pas contemporains de notre ère ; les infanticides ont toujours existé, seulement les médias ne s’y intéressaient pas. Lorsque les femmes se retrouvaient enceintes, elles s’arrangaient pour cacher ces grossesses jugées « honteuses », puis tuaient leurs bébés à la naissance. Dans les campagnes, on s’en débarassaient en les enterrant dans les bois, en les jetant dans des puits désaffectés, des rivières ou même encore, en les donnant à manger aux porcs... Mais dans les sociétés -quelles soient orientales ou occidentales- personne ne pardonne ces crimes. Les mobiles économiques et les causes socio-culturelles semblent être LES raisons de ces nombreux infanticides, pourtant, tout reste secret et tabou.

Néanmoins, qu’en est-il de ces nourrissons ? Pour beaucoup, il semble important de demander à ces meurtrières de donner –à titre posthume- un prénom à leurs enfants et de les déclarer à la mairie. De cette manière, ces femmes qui rejettent leurs grossesses commenceraient à éprouver du remords. Dans leurs esprits, la question « Qui ai-je tué ? » remplacerait celle-ci : « De quoi me suis-je débarrassée ? ». Et peut-être qu’à ce moment, la culpabilité apparaîtrait et s’installerait dans leurs consciences.

Les infanticides rapportés par les médias ne sont donc qu’une infime partie de la réalité. Tragédies familiales, vies anéanties, histoires privées et singulières, gestes de lâchetés ou de souffrance : personne ne sait et ne saura vraiment ce qui se passe dans l’esprit de ces mères criminelles.


Khadija

mercredi 29 novembre 2006

Le Martyr Prodige



Jah Cure est en passe de devenir une icône de la scène reggae, peut être plus encore que les illustres Bob Marley et Peter Tosh. Condamné en 1998 à 15 ans de prison pour viol à l’aide d’une arme, accusation remise en cause par les liens qu’entretenait la mère de la victime et le policier chargé de l’enquête, il se murmure de plus en plus en Jamaïque la prochaine libération du jeune artiste, tout juste 28 ans.

Siccature Alcock de son vrai prénom est un véritable mythe au pays du reggae, et notamment depuis l’envol de sa carrière avec la sortie de son premier album « Free Jah Cure » en 2000. Empreint d’une douleur et d’une tristesse perceptible à sa voix à la fois aigue et profonde, cet album nous transporte aux frontières du Zion, l’élévation suprême dans la culture rastafari. Tout comme son second opus, « Ghetto Life », totalement enregistré dans un studio aménagé à la prison de Kingston. Globalement plus abouti, il connaît un succès sans précédent en Jamaïque, Jah Cure étant même nominé pour l’équivalent des victoires de la musique, version reggae. Le plus surprenant réside peut-être dans le fait du peu de promotion dont il bénéficie au regard de sa notoriété grandissante, tant à l’échelle locale que mondiale.

Pour trouver une explication potentielle à son succès fulgurant, il faut remonter à la genèse, tant sa venue au monde semble perçue comme un don de Jah (figure divine de la culture rasta). Bercé très tôt par les riddims escapistes des « anciens », Bob Marley et Burning Spear pour ne citer qu’eux, Little Melody (son premier nom d’artiste) impressionne son monde dès le plus jeune age. Sa rencontre à l’age de 15 ans avec Capleton et Sizzla à Kingston transforme ses rêves en réalité : les deux « éléphants » du reggae sont époustouflés par le talent divin du jeune artiste. Une étoile est née.

Derrière les barreaux depuis maintenant huit ans, la passion n’a pas quitté Jah Cure. Celle qu’entretien ses fans pour lui non plus. La puissance de ses lyrics et de ses riddims nous plonge dans un univers profond exempt de toute violence « babylonienne », dans lequel l’Homme est réduit à sa simple enveloppe spirituelle. En passe de devenir un véritable martyr au regard de l’injustice dont il a été victime, l’artiste attend impatiemment sa libération pour pouvoir enfin être reconnu à sa juste valeur et se révéler au monde entier. « Jah bless’ him. »

Romain

mardi 28 novembre 2006

Quand la haine devient mortelle


Un homme est mort en marge d’un match de football opposant le Paris Saint Germain au Hapoël Tel-Aviv. Cela peut paraître surréaliste, aberrant, dingue ou encore incompréhensible, pourtant un tel scénario paraissait inévitable. La haine rodait depuis bien longtemps Porte de Saint Cloud et c’est ce jeudi 23 novembre qu’elle a choisit de se révéler aux yeux de tous lorsqu’ Antoine Granomort a tiré une balle mortelle en direction de Julien Quemener. Un homme est mort, c’est vrai, c’est très grave et les responsables d’un tel drame sont nombreux. Au premier rang, le club et ses dirigeants, dépassés par les agissements ultra violents, racistes et incontrôlables des indépendants de Boulogne. Ces dirigeants qui se sont résigné à cautionner la haine raciale par manque de courage, par lâcheté et dans un souci d’image. Bravo messieurs, aujourd’hui elle est belle l’image de votre club. Au fond, elle n’est que le triste reflet d’un système, d’une époque et d’un sport qui s’est peu à peu dénué de toute valeur humaine. Là ou certains choisissent de tolérer l’intolérable afin d’éviter d’éventuels débordements qui pourraient nuire à leurs intérêts économiques. C’est sur qu’un cadavre sur le dos, cela fait tout de suite moins joli, comme une tâche de réalité sur un tableau si soigneusement entretenu.
Une limite a été franchie quand Julien Quemener s’est écroulé. Enfin officiellement, car en réalité les frontières de l’acceptable ont été forcées depuis longtemps de manière officieuse. La vérité peine à se camoufler derrière la mise en place d’interdictions de stade illusoires. Ces interdictions relèvent d’ailleurs de la plaisanterie dès lors qu’elles ne s’accompagnent pas d’une obligation de pointer dans un commissariat au moment du match. Il faut savoir que la plupart des IDS (interdits de stade) le sont pour introduction de fumigènes. C’est quand même un comble, à croire qu’en 2006, en France, il est plus grave d’allumer une torche que de faire un salut nazi. C’est toute l’ambivalence d’une politique irresponsable menée par le PSG et les institutions françaises depuis des années qui resurgit aujourd’hui. Dans un geste de désaveux, ils ont jeté le boomerang des hooligans au second plan et il leur est revenu couvert de sang.
Il aura donc fallu que quelqu’un décède pour que l’atmosphère détestable, entretenue par les habitués de Boulogne, soit prise au sérieux et révélée au grand jour. Un scénario cauchemardesque face à un public horrifié pour que l’acteur Sarkozy entre en scène. Le ministre de l’Intérieur promet désormais des mesures draconiennes, lui qui se rend régulierment au Parc des Princes depuis des années et en connaît parfaitement la situation. C’est sous le feu des projecteurs qu’il a choisit de lancer son beau discours, comme toujours. En attendant, les xénophobes boulonnais continuent d’agir impunément sous l’œil indifférent des autorités de police. Car les fauteurs de trouble sont tous fichés et identifiés par les RG (renseignements généraux). Reste à savoir pourquoi ils persistent à laisser venir au stade des gens qui confondent match de football et meeting du FN.
Quoi qu’il en soit un homme est mort, et à ce niveau là on ne parle plus de sport. Cela va bien au-delà. Une remise en question totale s’impose à présent. Mais dans l’absolu, il semble urgent de nettoyer en profondeur une tribune qui abrite le racisme et entretient la haine. Une haine qui est devenue mortelle depuis le jeudi 23 novembre 2006.

Alex

mardi 21 novembre 2006

Ne touche pas à mon Pot !!!


Voilà encore un des thèmes qui n’a pas été abordés par les divers candidats à la présidentielle de 2007 : quid de la situation du cannabis ? En effet, face à la croissance exponentielle du nombre de consommateurs de la célèbre plante à sept feuilles, la législation française apparaît « obsolète ». Notamment au regard de ses voisins européens et mondiaux qui, en reconsidérant les enjeux inhérents à la marijuana, ont dans l’ensemble assoupli leur répression. Ainsi, l’Espagne, notamment depuis deux ans, a autorisé la dépénalisation du cannabis à usage personnel. Bien sûr, cela ne s’applique pas dans le cadre de la consommation dans un lieu public ou d’un trafic, mais la loi se veut plus conciliante pour les petits consommateurs. Autre pays, autre exemple. Depuis mi-octobre, la législation italienne autorise le recours au cannabis dans un cadre thérapeutique uniquement. Toutes ces initiatives prises par nos voisins sont une réelle volonté des gouvernements à prendre au sérieux les réalités actuelles concernant cette drogue douce.

La France fait figure de mauvais élève (ou de bon, à chacun son point de vue) sur le sujet puisque sa position est ambiguë. Officiellement, le cannabis est considéré comme une drogue dite « douce » depuis la loi de 1970 sur la législation des stupéfiants. Les peines de prison encourues sont variables suivant la quantité et le rôle de la personne interpellée. Cependant, face à l’explosion du nombre de consommateurs, de plus en plus précoces, le respect de la loi se fait par intermittence. Ainsi, lors d’un contrôle, les policiers n’embarquent pas systématiquement les individus ayant du « matos » sur eux, surtout si cette quantité se révèle infime. De même, lors d’un procès, si la personne ne comparait que pour détention, alors une alternative thérapeutique et anonyme est proposée.

Le manque de transparence de la loi de 1970 est flagrant et chacun peut l’interpréter comme il l’entend, en fonction de ses expériences personnelles. De plus, avec l’arrivée de Sarkozy au ministère de l’intérieur, est apparue l’assimilation consommateur-revendeur. La volonté du gouvernement français apparaît donc en totale contradiction avec celle de ses voisins car cette assimilation n’est en fait qu’une manière détournée de durcir la législation concernant la ganja. Le petit Nicolas, très réticent à l’égard de cette plante aux vertus insoupçonnées, a même proposé des amendes pour les simples consommateurs, très dissuasives au regard des tarifs. Mais ces mesures répressives ne semblent pas être une solution appropriée à la situation actuelle. En effet, on estime aujourd’hui en France que le nombre de consommateurs réguliers de « beuh » et de « teushi » avoisine les 6 millions, soit un peu moins de 10% de la population. Le profil-type du « fumeur de oinj » serait celui-ci : un homme, âgé de 18 à 25 ans, ayant des « souris » (filtre de la cigarette servant généralement a tassé le pétard) dans son paquet de cigarettes et des longues feuilles OCB. Ces dernières sont d’ailleurs la plus grande hypocrisie de l’Etat à l’égard du consommateur de cannabis. Vendues librement chez les buralistes, parfois sous forme de rouleaux, leur prix n’a cessé d’augmenter depuis plusieures années. On observe ainsi une dualité paradoxale : l’Etat combat farouchement le cannabis, mais ne crache pas sur la manne financière qu’il génère. Pas folle la mouche…

Concernant l’usage thérapeutique, la France est encore en retard par rapport à ses homologues. Utilisée notamment pour ses effets analgésiques (qui suppriment la douleur) en phase terminale de cancer, elle est aussi très efficace contre … L’asthme !!! Là où certains pays ont fait un effort de distinction entre usage thérapeutique et récréatif, notre patrie demeure aveugle. Alors certes, le cannabis possède des effets psychotropes (qui modifient notre comportement…), altère la mémorisation immédiate. Mais l’hypocrisie de nos hauts dignitaires à l’égard d’une des premières plantes cultivées par l’Homme ne peut perdurer ainsi. Ancrée dans certaines cultures telles que le rastafarisme, permettant une élévation à la réflexion, le cannabis demeure néanmoins un sujet sensible. Une simple constatation cependant: il faut environ 20000 joints pour approcher une dose mortelle, là une simple bouteille d’alcool fort peu entraîner des dégats irreversibles. À méditer…

Keumé

lundi 20 novembre 2006

Joyeux anniversaire !


Samedi 18 novembre 2006, une soirée comme les autres s’annonce dans le quartier de la porte Saint Cloud. Le Paris Saint Germain affronte les Girondins de Bordeaux. Rien de vraiment particulier donc pour les habitués de la Porte d’Auteuil, si ce n’est qu’une petite tension est palpable autour du Parc des Princes. Plus d’une centaine d’Ultras parisiens sont présents au stade depuis 8h30. Tous réunis pour préparer un moment qui restera gravé dans la mémoire de nombreuses personnes, parisiennes ou pas. En effet, les Supras Auteuil, association de supporters du Paris SG créée en 1991, vont fêter leurs 15 ans. Un énorme tifo, préparé depuis plus de 6 mois va être déployé dans le virage au coup d’envoi du match. Les Supras ont vu le jour le 26 octobre 1991, lors de la rencontre opposant le PSG à Nîmes Olympique. 15 ans plus tard, le groupe est toujours là, plus que présent au sein du club. Et l’idée défendue par le premier président du groupe, Frédéric Girard, qui voulait « éliminer les clivages politiques, radicaux ou autres pour regrouper un maximum de fanatiques » est loin d’être estompée. Présents dans tous les stades, de France et d’Europe, les Supras ont toujours fait honneur à leurs divises : « Toujours fidèles » et « Notre ferveur est sans limites ». Quelle que soit la situation de leur équipe fétiche, une fidélité sans faille a toujours été de mise. C’est pour cela que quinze ans plus tard, un hommage de taille se devait d’être fait. C’est à 20h30, ce soir là, que leur cadeau d’anniversaire 100% fait main comme d’habitude, va être déployé. L’envergure du tifo est telle qu’il ne faut pas se louper. Tout le monde est mobilisé pour ne pas mettre en péril le travail acharné de nombreux fanatiques. Il faut maintenir pendant plusieurs minutes cette gigantesque voile, ces morceaux de cartons, ces rubans d’aluminium. Il faut également réussir à faire traverser la tribune au navire concocté pour l’occasion. Tout cela pendant qu’au pied du virage, un énorme « graffiti » vient d’être réalisé par des membres du groupe. Le message : « différent depuis 15 ans et pour longtemps !!! » résume à lui seul l’histoire du groupe. Les joueurs entrent sur le terrain et ne peuvent qu’être impressionné devant ce formidable spectacle. Tout se passe à merveille, l’émotion est visible sur le visage de chacun. D’autres associations de supporters vont rendre hommage aux Supras, à commencer par leurs amis du groupe qui monte, les Authentiks. « Quinze piges magik » ou encore «Quand t’entends 15, y’a Supras qui avec » pouvait-on lire du côté de la tribune G. L’autre groupe Ultra d’Auteuil, le Lutèce Falco, ont également félicité le groupe formé la même année qu’eux : « 15 ans de supporterisme Ultra, bon anniversaire ». Malgré le piteux spectacle qu’offrent les joueurs sur le terrain, les supporters ne lâchent rien. Le début de la deuxième mi-temps permet au groupe d’offrir un autre formidable moment aux spectateurs et téléspectateurs. Deux grandes voiles sont hissées pour conclure un spectacle rarement vu dans une tribune française. Le match se termine, le Paris Saint Germain a encore perdu, mais ceci n’est qu'anecdotique. L’important ce soir était ailleurs. Bravo encore à toutes ces personnes, jeunes ou moins jeunes, qui donnent tout pour un club qui ne leur rend pas souvent ce qu'ils méritent…

Céd